09 Fév 2024

Les savoir-être chez Yoda Master, une réelle valeur ajoutée

Convaincu que le savoir-être d’un consultant ou d’un ingénieur travaux apporte une véritable valeur ajoutée, Yoda Master veut porter une voix différente dans le monde de l’ingénierie en BTP. Pour mettre des mots sur cette ambition, nous avons interviewé deux de nos talents, Haja et Marc. La mise en miroir de leur témoignage nous donne une matière riche et inspirante, au-delà de leurs différences d’âge, de profil et d’expérience.

1/ Leur parcours

À 33 ans, Haja Ralison est titulaire d’un master 2 gestion-finance et d’une licence professionnelle pour la conduite de travaux et il a également travaillé au Canada. À 56 ans, Marc Galland a quant à lui connu des expériences variées : artisan marqueteur, responsable travaux chez Marionnaud, entrepreneur… C’est lors d’une formation en conception 3D qu’il rencontre Pascal Vinck de Yoda Master. Actuellement détaché à Rennes où il coordonne la rénovation des bâtiments du groupe Capgemini (15 000 m²), il est aussi un grand fan de Star Wars et pratique… le sabre laser en compétition !

2/ Leurs missions au quotidien

La communication et la pédagogie arrivent en tête. Haja rappelle qu’entre professionnels, il est normal de confronter son point de vue et ses priorités, et que cela génère nécessairement quelques oppositions. C’est en comprenant bien ses interlocuteurs qu’il sait trouver le meilleur compromis.

Marc rappelle la nécessité d’anticiper et faire preuve d’esprit d’analyse, notamment dans l’environnement interculturel où il baigne. Il insiste également sur l’importance de la patience, de l’influence par le dialogue versus la contrainte, de savoir s’arrêter pour prendre du recul, ou encore de reconnaître ses propres limites et celles de ses collègues. Le bénéfice de l’expérience sans doute !

4/ Les éléments de savoir-être et les attitudes auxquels ces missions font appel

Pour chaque consultant, la communication est le socle de la conduite des missions. Pour coordonner sur site des équipes aux métiers variés, Haja se décrit plutôt comme un médiateur, devant convaincre plus qu’imposer. 

S’il en est de même pour Marc, il nous relate un exemple qui lui tient à cœur. Il intervient sur un chantier avec un plaquiste qui embauche des collaborateurs sourds-muets et d’autres venus des pays de l’Est. Pour amener de la convivialité au sein d’une équipe dotée de références culturelles variées, il a une recette : amener une cafetière pleine le matin ! Un moyen d’inclusion simple mais efficace, car permettant à chacun de s’exprimer et de faire des recommandations constructives que Marc intègre à loisir pour modifier, au besoin, sa stratégie de travail de la journée. Par ailleurs, une étude de la « sociologie » du métier, est utile pour expliquer par exemple à des travailleurs venus d’autres horizons que parler fort en travaillant n’est pas naturel chez nous, toujours sans jugement ni reproche.

5/ Quelques exemples où ces éléments ont été déterminants dans la conduite de leurs missions

Le savoir-être se montre souvent décisif. Haja nous cite ce cas où, lorsque des artisans se renvoient la balle pour poser un carrelage, il doit trancher et désigner d’office un responsable. Non sans avoir écouté chacun et âprement négocié, sachant qu’il doit veiller à une répartition équitable des travaux sous peine d’entamer son crédit auprès des équipes. 

Mais parfois les situations sont encore plus délicates. Marc explique qu’un matin, il a dû « exfiltrer » d’un chantier un jeune collaborateur alcoolisé. Il l’a pris à part, et a remis les pendules à l’heure en lui demandant – avec fermeté mais sans esclandre –, de ne revenir qu’à 14 heures. Dans ces situations et compte tenu des barrières culturelles, le moindre signe mal interprété peut vite partir !

6/ Les difficultés particulières sur ces aspects 

Haja soulève la question de la confiance en soi. Encore assez jeune, il exerce des responsabilités importantes et prend des décisions pouvant affecter la réalisation, le suivi de chantier et son budget. Si une pose est mal effectuée, il doit trouver le sous-traitant responsable et lui demander de la refaire, au risque qu’il ne soit pas d’accord. Il négociera alors avec le patron de ce collaborateur, pour trouver une issue et s’assurer que le client finisse par trouver satisfaction, même au prix d’une facturation supplémentaire. Une situation peu confortable à laquelle il fera toujours face, en professionnel investi.

Pour Marc, le souci résiderait plutôt dans… la mauvaise foi ! Il la juge assez présente dans le métier et génératrice de tensions inutiles, puisque les intervenants cherchent souvent à « se couvrir ». Pour y faire face, il analyse les situations, investigue et rend les choses les plus factuelles possibles, pour remettre chacun face à ses responsabilités. L’avantage du chantier est que tout y est finalement plus concret qu’au bureau !

7/ Si les qualités du savoir-être sont pour eux naturelles, normalement requises pour leur poste ou s’acquièrent par des formations spécifiques

Haja reconnaît que son poste requiert ces qualités, mais que pour les acquérir il est nécessaire de pratiquer ! Les dispositifs d’alternance sont alors un excellent moyen d’apprentissage, et d’une manière générale les formations donnent une matière à confronter au terrain.

De son côté, Marc confirme ces trois conditions. Pour lui, il y a les prédispositions (aux relations interpersonnelles, à la conciliation…), l’expérience ainsi que le charisme éventuellement développé avec le temps. Mais suivre certaines formations et mises en situation compte aussi : d’un naturel instinctif, il concède que celles-ci l’ont nettement fait progresser.

8/ Savoir-faire (technique, expertise) et savoir-être s’opposent-ils nécessairement ?

Pour Haja, ils s’opposent par la force des choses, même si les formations font grandir. Mais tout dépend du profil et de la séniorité du stagiaire : quelqu’un qui a de la « bouteille », qui a vécu et géré une grande variété de situations, ne changera pas du jour au lendemain certaines de ses réactions et attitudes. Tandis qu’un jeune professionnel en intègrera plus volontiers les apports, pour s’intégrer et faire sa place.

Marc y voit un assemblage de 60% de savoir-faire technique et de 40% de savoir-être. Bien que 100% autodidacte, il confesse s’être construit avec ce qu’il a trouvé tout au long de son parcours. Une belle preuve de savoir-être !

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