12 Fév 2024

Comment le savoir-être est-il valorisé dans le BTP ?

Chez Yoda Master, nous voulons contribuer à une meilleure mise en valeur du savoir-être et des « soft skills1 », au sein des métiers du consulting et de l’ingénierie.

Pourquoi mettre ces qualités au cœur de nos préoccupations ?

Nous savons qu’une grande majorité des professionnels du conseil et de l’ingénierie technique se concentrent – bien souvent sans s’en rendre compte ni s’en émouvoir – sur leurs gestes, leur technicité et leur expertise. 

Attention, loin de nous la volonté de blâmer quiconque : c’est simplement le produit d’une histoire et d’une culture professionnelle. Et nous ne disons pas non plus que le temps du savoir-faire serait révolu, qu’il faudrait dorénavant tout miser sur les soft skills. Car c’est déjà et avant tout sur le terrain de leur maîtrise technique que nos professionnels sont attendus. Et c’est bien elle qui leur permet de boucler leurs chantiers d’aménagement d’espaces ou d’aménagement de bureaux.
 
Pour autant, nous militons pour une meilleure prise en compte des éléments de savoir-être. Pour observer le marché attentivement depuis de nombreuses années, nous constatons qu’une fois articulés au savoir-faire et à l’expertise technique, ils permettent à un encadrant, chef de chantier et autre pilote OPC (ordonnancement, pilotage, coordination) d’aller chercher un surcroît de performance, un « kilomètre supplémentaire » de valeur ajoutée.

Car le savoir-être et les soft skills sont des territoires encore assez peu explorés, surtout dans les métiers de l’ingénierie, du consulting et du BTP. Ils recèlent, à n’en pas douter, des gisements de productivité et des ressources pour résoudre des problèmes variés.

Vous verrez dans une interview croisée également publiée sur notre site, que nos consultants y font appel en permanence – parfois sans même s’en rendre compte, et que ces qualités les aident à régler un grand nombre de situations. Et ils le font qu’ils soient expérimentés, comme Marc (56 ans), ou plus jeunes comme Haja (33 ans).

Bien qu’ils n’y aient pas spécifiquement été formés, la communication est leur outil quotidien n°1 pour interagir, expliquer, partager, confronter, convaincre et rassurer. Elle s’avère particulièrement utile lorsqu’ils doivent rentrer dans le cadre de référence de leurs interlocuteurs afin de comprendre et débloquer certaines situations. C’est typiquement le cas dans les environnements interculturels que sont devenus, par la force des choses, les chantiers de construction et d’aménagement.

Et c’est bien à eux qu’il revient de faire ce pas, dans la mesure où les compagnons et les artisans qu’ils coordonnent, n’en ont pas forcément conscience ou ne sont pas nécessairement en capacité de le faire.

Chez Yoda Master nos talents ne sont pas tous diplômés d’une école de management, certains se disent même ouvertement autodidactes. Mais ils sont de véritables chefs d’orchestre au quotidien, capables de résoudre des situations très concrètes et non moins complexes. Et bien souvent avec de forts enjeux financiers à la clé.

  1.  Par “Soft skills” (ou littéralement compétences douces en français), on désigne le Management et le leadership, la Communication et la gestion relationnelle, ainsi que le Développement personnel. Par opposition avec les “Hard Skills”, liées quant à elles aux compétences professionnelles (apprentissage, formations spécifiques et techniques). ↩︎

Une petite remise en perspective

Pendant longtemps, les métiers artisanaux se sont construits et développés principalement sur les qualités techniques et l’expertise. La maîtrise du geste et une relative fiabilité commerciale suffisaient : les bons éléments et les bonnes maisons finissaient par être reconnus et on faisait appel à eux par bouche-à-oreille. 

Certes aujourd’hui, les couvreurs, maçons, plombiers, peintres, carreleurs et électriciens sont des professionnels en tension et ils ont la plupart du temps plus de sollicitations qu’ils ne peuvent en traiter. Et que c’est d’ailleurs aussi pour cela que l’on fait appel à une main-d’œuvre étrangère.
 
Cela vaut pour l’exécution, indéniablement. Mais pour piloter et coordonner des chantiers devenus de plus en plus complexes, il faut aujourd’hui des « méta compétences » d’une autre nature, comme l’écoute, l’empathie, la communication interpersonnelle ou encore la pédagogie. Idem pour d’autres postes clés que sont l’architecte d’intérieur, l’économiste de la construction ou le dessinateur projeteur.

En cette ère d’hypercommunication, un client attend par exemple de son pilote OPC de la visibilité, des capacités d’explication, de l’anticipation, une réflexion en 360°, ou encore la capacité à faire un pas de côté et à être inventif pour résoudre un problème donné.

« Progressivement, nous réalisons que le temps d’imaginer les réponses aux seuls niveaux du Quoi et du Comment trouve ses limites. Dans une époque souvent qualifiée de VUCA (acronyme anglais pour « Volatile, Incertaine, Complexe, Ambiguë ») c’est plus que jamais au niveau du Pourquoi qu’on trouve des ressources et qu’on retrouve du sens. Et c’est en développant une filière de managers de chantier, qui soient davantage porteurs de ce sens justement, et de ces capacités d’interrogations et d’interaction, que nous contribuerons à faire évoluer ce métier qui nous passionne. »

Yannick Mary, fondatrice de Yoda Master

Un cursus de formation novateur

Yoda Master en prend le parti et a décidé de développer un cursus de formation d’un nouveau genre. Il intégrera une série de modules portant sur les bases et composantes de savoir-être, qui nous semblent indispensables à l’ingénieur travaux et au consultant BTP de chantier de demain :

  • Psychologie, 
  • Communication non-violente, 
  • Médiation et en résolution de problèmes, 
  • Management interculturel,
  • Négociation,
  • Sophrologie,
  • Méditation…

Des éléments qui, jusqu’ici, n’étaient pas considérés comme centraux dans l’exercice de ces métiers. Mais une observation scrupuleuse du marché et de la sociologie de la filière nous a fait constater qu’ils sont devenus essentiels.

Faisons un parallèle. Aujourd’hui, tout le monde découvre – parfois avec stupeur – à quel point les technologies numériques et la data s’installent au cœur des choses, relativisant pour ainsi dire certains aspects de la matière et de notre réel. Et bien d’une certaine manière, les soft skills s’invitent avec de plus en plus d’acuité pour appréhender la complexité de nos métiers et de nos missions.

Après tout, Malraux n’avait-il pas prophétisé que le XXe siècle serait spirituel… ou ne serait pas ? Alors convoquer en 2024 des qualités de savoir-être, des attitudes gagnantes et un certain leadership n’a rien d’illogique. Nous y voyons au contraire une évolution légitime.

C’est en proposant à nos clients des pilotes, ingénieurs et consultants qui rayonnent, qui rassurent et qui inspirent les équipes sur le terrain – car dûment formés à cela, que nous apporterons notre pierre à l’édifice. C’est en tout cas l’engagement que nous prenons chez Yoda Master.

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner